C'est en date du 23 février 1940, que le 12e régiment d'infanterie étranger est constitué par ordre du ministre de la défense nationale. Toutefois le régiment est « constitué de novembre à décembre 1939 dans la région de la Valbonne, le PC du régiment étant à Montluel »[1].
Il est constitué des hommes, officier, sous-officiers et réservistes ayant déjà servis dans la Légion, ainsi que des engagés volontaires et matériels disponibles au dépôt de la Légion à la Valbonne, soit un total de 1 400 hommes. Pour le compléter et former un noyau efficace, des officiers, « des cadres d'élite » et 1 600 légionnaires des régiments de la Légion du l'Afrique du Nord, de Bel-Abbès, du Maroc et de Bararès, « tous volontaires pour combattre dans un régiment de France» [2], lui sont envoyés le 1er avril. Le régiment commence alors véritablement son entraînement.
Le commandement du régiment est confié au lieutenant-colonel Besson, officier expérimenté, compréhensif et distingué. Le régiment est mis sur pied jusqu'au 9 mai 1940 à la Valbonne. Sa mise en route est facilité par l'activité du colonel Debas et du lieutenant-colonel Susini, qui commande le groupe d'instruction. Le régiment poursuit ainsi activement son instruction et parfait ses techniques de combat. Le 26 avril, le régiment est prêt à partir. Il est passé en revue par le général Hartung, gouverneur de Lyon. Le 10 mai, le régiment est appelé au combat. Il prend le train à La Valbonne le 11, direction la Meuse. Le régiment ne crée par de corps franc et réçit comme directive de publier un journal, « la Grenade », qui ne verra jamais le jour. La maison Augis, à Lyon, fabriquent les insignes régimentaires ainsi que ceux du 11e.
[1] Notes sur le 12e REI du caporal Kopp, du 12e REI. n.d. [1940]
[2] Le 12e REI pendant la guerre de 1940 in La Légion Etrangère n°21, novembre-décembre 1940.
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